lundi 15 janvier 2018

Eglise Sainte-Rita de Paris

L'église Sainte-Rita de Paris est construite en 1900 dans le 15e arrondissement de Paris. Dédiée à sainte Rita de Cascia (religieuse italienne de l'ordre des Augustin), elle est fondée comme lieu de culte pour l'Église catholique apostolique, issue du mouvement millénariste. Devenue une église gallicane en 1987-1988, elle acquiert alors une certaine réputation médiatique, notamment en raison de la bénédiction des animaux qui s'y déroule chaque année.

L'archevêque Dominique Philippe lors d'une bénédiction, en 2014@ FRANCK FIFE / AFP

Pendant une vingtaine d'années, elle a été la seule église de Paris à accepter chiens, chats, mais aussi tortues et zèbres...

 
Les animaux domestiques ou non y sont bénis depuis 29 ans, chaque premier dimanche de novembre.

"J'avais constaté que les grands-mères attachaient leur chien à la grille de l'église lorsqu'elles venaient à la messe", explique l'archevêque Dominique Philippe, à l'origine de l'initiative d'accueillir les animaux. "J'ai donc décidé de les laisser entrer avec leur bête. Et puis tard, j'ai eu l'idée de célébrer la messe des animaux". A la première communion, le prêtre en bénit "une centaine". Quinze ans plus tard, lors de la bénédiction annuelle de novembre, devenue un évènement, "l'église était pleine, tout comme la rue. Il y avait plus de 800 animaux, chiens, chats, chevaux, moutons, mais aussi des furets, rats, serpents et oiseaux", poursuit le prêtre, assurant avoir même communié un bébé tigre !
 
 
 
Fermée pendant douze ans jusqu'en 1988, date de la signature d'un bail avec la communauté anglicane de Mgr Philippe, l'église Sainte-Rita s'est ainsi faite un nom. La réputation du seul lieu de culte de France à bénir les animaux a dépassé la capitale, puis les frontières de l'hexagone. "Des Chinois, des Américains, des Japonais veulent absolument se marier chez nous !" racontait l'archevêque en 2012. Au-delà de cet évènement ponctuel, de nombreux fidèles venaient accompagnés de leurs bêtes à la messe du dimanche, dite en latin.
 
 
La dernière de ces messes a eu lieu en octobre 2015, sur le trottoir du bâtiment muré, en présence d'une centaine de personnes et d'une vingtaine de chiens.

Avec 47 000 euros de loyers impayés, le propriétaire des lieux décide de vendre le bâtiment, et résilie le bail. La mairie de Paris signe le permis de démolir, des logements sociaux doivent être construits.
 
 
27, rue François-Bonvin (XVe) le 3 août 2017

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